Sorgue

 
Vertes eaux de la Sorgue
Qui vont de-ci de-là ;
Rivière qui sinue
Tout au creux de la ville.

De son gouffre sans fond
Jusqu'à la fière Ouvèze,
Elle étire ses bras
Comme une pieuvre fraîche.
 
Murmurant aux poètes
Des mots surgis des monts,
Elle est la voix du temps,
Le chant discret des nymphes.

Vertes eaux de la Sorgue
Qui fredonnent sans cesse,
Et nous font oublier
Que l'été prendra fin.

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