Les mille fleurs du temps


Quand les rêves d'enfant
Sont de vieux souvenirs,
Abandonnés, sans pleurs,
Sur le bord du chemin ;
Quand les espoirs, vaincus,
S'en sont allés mourir
Dans un lieu reculé
De notre esprit fané ;
Il nous reste toujours,
À nous, pauvres tricheurs,
Cette garce d'Ivresse,
Petite soeur des rêves,
Qui sait nous consoler
Quand les jours sont trop sombres.
Il arrive parfois
Que cette douce fée
Nous entraîne en riant
Dans son jardin secret.
Là, nous pouvons cueillir,
À l'abri des regards,
L'espace d'un instant,
Les mille fleurs du temps.

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