Les vieilles dames
Entre leur chambre et le salon,
Dans un couloir aux murs repeints,
De vieilles dames déambulent,
L'esprit troublé, le regard fixe.
Chacune dans sa solitude,
Elles se croisent sans se voir,
Le dos voûté, le corps tremblant,
Perdues à chaque nouveau pas.
Elles marchent dans ce couloir,
Flottant dans leur robe trop grande,
Comme des spectres revenus
Du vestibule de l'Enfer.
Mais leur présent est plus cruel
Que tous les cercles de l'abîme.
Elles resteront prisonnières ;
L'oubli est un sombre geôlier.
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