La faille


La cité a changé !
Le bruit est infernal,
Et les passants pressés
Marchent tête baissée.
 
On ne reconnaît rien !
Où sont les rues étroites ?
Les échopes nombreuses ?
Et les vergers tout proches ?
 
Tout est si haut, si large !
Des immenses façades,
Des fenêtres partout !
Un sol lisse et tout noir !
De drôles de voitures
En métal, sans chevaux !  
 
Nous nous regardons tous,
Les yeux écarquillés.
Que s'est-il donc passé ?
On ne comprend plus rien !
 
Effondrés et perdus,
Nous quittons la cité ;
Le bruit de nos bourdons,
Sur le chemin pierreux,
Peu à peu nous rassure.
 
Bientôt, nous serons loin...
Et de retour chez nous,
Dans nos pauvres chaumières,
Nous ôterons nos capes
Et ferons un bon feu.

Commentaires

Articles les plus consultés